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Ma petite Lou
Type de publication
Descriptif

Premier roman de Daredjane, Ma petite Lou raconte à la première personne l'histoire d'une femme de quarante ans brisée par une passion amoureuse aussi brève qu'intense et un avortement subi à contrecoeur. Autofiction qui flirte avec les genres du journal intime, du récit de voyage et du roman épistolaire, Ma petite Lou nous fait revivre l'histoire de la narratrice, du Groenland où tout commence à la Géorgie où elle va puiser dans ses racines la force de se reconstruire, en passant par le désert du Sahara, où elle expérimente le deuil et se reconnecte à la magie de la nature.

Ma petite Lou, c'est aussi une histoire d'amour avec la littérature. C'est le récit mis en abyme d'un livre en train de se faire sur le temps d'une grossesse, comme un enfant en gestation. La narratrice nous y dévoile l'autrice tentant de transformer son drame intime en fiction pour y survivre, et se mettant au défi d'achever son roman le jour où elle aurait dû accoucher. L'histoire d'une femme sauvée par l'écriture. Au terme du récit, c'est un premier roman qui est né, et il porte nécessairement le nom de l'enfant qu'il remplace : Ma petite Lou

Pour commander un livre dédicacé, écrivez à Daredjane : https://www.daredjane.fr/contact

À propos de la version spectacle : https://www.daredjane.fr/spectacles

Critiques

Du style et du panache (Paul Fournel, Prix Goncourt de la nouvelle)

Dans Ma petite Lou, Daredjane incarne une amoureuse dépitée. Comme toutes les amoureuses dépitées, elle est véhémente, déçue, et peut-être injuste. Mais si elle l'est, c’est joliment, avec du style et du panache. Elle aimait fort alors elle râle bien, à sa manière et selon son talent. Elle n'est pas la première à être déçue, mais elle est la première à le dire de cette belle façon.

Naissance d'une grande écrivaine (Jacques Perry-Salkow, écrivain)

Une plume qui me plut, celle de Daredjane dans Ma petite Lou, Plan B éditions. Un style si vivant pour dire la naissance qui n’a pas eu lieu.  André Maurois disait : « La lecture d’un beau livre est un dialogue incessant où le livre parle et où notre âme répond. » Combien cela fut vrai de la Petite Lou ! Je m’arrache à elle alangui comme après un long voyage, alangui et heureux d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.

Une singulière efficacité (Marcel Bénabou, écrivain, membre de l'OuLiPo)

J’ai lu Ma petite Lou quasiment d’une traite. Difficile de lâcher ce livre une fois qu'on l’a commencé ! C’est un beau roman d'amour, où certaines contraintes oulipiennes jouent un rôle inattendu.
J’ai retrouvé, amplifiées à l’échelle de tout un roman, la vigueur et l’originalité qui m’avaient frappé il y a quelques années dans les récits « poérotiques » de Daredjane. À quoi il me faut maintenant ajouter : une singulière efficacité.
Le lecteur, et sans doute plus encore la lectrice, ne peut qu’être ému.e aux larmes par cette aventure douloureuse racontée avec une réelle maîtrise.

Impressionnant de virtuosité ! (Avis FNAC)

Épatée par ce roman qui m’a complètement embarquée : on part en voyage avec la narratrice, on aime, on rit, on souffre, on espère avec elle, qui assume aussi sa part de responsabilité dans le drame qu’elle vit. Son style est incroyable de justesse et de finesse, les jeux avec les mots sont impressionnants de virtuosité. Bref ! C’est un récit intime mais qui parle à toutes et à tous. Il faut le lire !

Autant de finesse que d'habileté (Béatrice Commengé, écrivaine)

Ma petite Lou. Le livre aurait pu s’appeler La Méprise. Ce texte est une adresse : une adresse à la « petite Lou » qui n’aura pas eu le temps de naître, une adresse à l’amant, auteur de ce miracle de vie, une adresse au lecteur témoin de cette fulgurante passion charnelle, nourrie de mots plus encore que de caresses. De mots qui séduisent, de mots qui enchaînent, de mots qui s’envolent. L’autrice a choisi le « tu », dans un style resserré, proche du cri d’amour ou de douleur, au plus près du réel. Il fallait que le lecteur puisse croire à l’évidence de ce ravissement, à la rareté de cette rencontre, pour accompagner ensuite l’amante-mère dans sa descente aux enfers. Une gageure relevée avec autant de finesse que d’habileté par Daredjane.

Plus qu'un roman, un exorcisme ! (Clément, Librairie La Bestiole, Viols-le-Fort (34))

Ce livre m’a collé aux mains dès que je l’ai ouvert et m’a emporté. Je l’ai lu d’une traite. J’adore ce style épistolaire et numérique. Et bien sûr ça parle, ça miroite, ça interroge… Bravo !

Une écriture comme un uppercut ! (Maud, Librairie Le Bonheur des gens, Alès (30))

Une écriture comme un uppercut ! Un roman qui vous happe et ne vous lâche plus ! Une flèche décochée en plein coeur ! Magnifique !

Extrait

« Il a fallu des milliards d’années pour que la vie émerge et c’est nous qui sommes en train de tout foutre en l’air, c’est ça la vérité ! »

Je la vois d’un coup, la vie, petite araignée touchante, dentellière courageuse, qui attend patiemment les bonnes conditions, - allez, plus qu’un milliard d’années… -, pour se mettre à l’ouvrage et commencer à tisser sa toile délicate, maillon après maillon, cellule après cellule, jusqu’à générer son chef-d’oeuvre, l’Homo sapiens sapiens. Nous, quoi !

Mais Homo sapiens sapiens n’aime pas les araignées et c’est sans scrupule qu’il l’écrase sous sa semelle profilée à coussin d’air dernière génération. C’est vrai que c’est bouleversant.

Fred s’est radouci. Ses yeux sont bleus maintenant.

« C’est peut-être pas trop tard pour réagir. Il faut s’informer, informer les gens, leur apprendre à changer leurs comportements, peser sur les États… On va se battre, ma chérie ! »

Je déteste quand il m’appelle « ma chérie », mais je lui dirai un autre jour.

Voir ce qui reste des derniers grands glaciers, et visiter avec une équipe de paléo-climatologues un site de recherche en plein Groenland, j’avoue que je n’y aurais pas pensé toute seule, mais pourquoi pas, ça change des mois d’août à cigales.

Le constat sur place risque d’être dramatique mais pour l’heure, on rit du bonheur de l’aventure à partager, de la perspective insolite d’un soleil somnambule et froid comme la lune. Départ dans trois jours.

Le soleil de Marseille a un gros rire incrédule et nous rote au visage un mistral anisé.

J’ai hâte de l’élégance de la banquise.