
Quand le magazine TWILL demande à Daredjane d'illustrer par une histoire une série de photographies de mode signées Walter Boï mettant en scène des hommes festoyant autour d'une table... voire debout dessus, c'est à la femme qui les relie tous que Daredjane choisit de donner la parole. Nous sommes le soir de ses noces, qui sera aussi le soir de sa fuite.
Extrait
C'est pour moi qu'il est monté sur la table.
Radomir, mon amour.
Il triomphe ce soir. Il a le beau regard et l'énergie d'un loup en pleine chasse.
Mon tout jeune épousé, élégant et sauvage, qui respire la forêt, même en tenue de ville.
Les autres sont demi-fous. Malades de jalouise, bien sûr. Ils le cachent assez bien, oui.
Sauf à mes yeux. Je le vois, moi, qu'ils se forcent à manger, à regarder ailleurs, ni vers lui, ni vers moi, j'entends comme leurs propos sonnent faux.
Comme toujours.